Nos recommandations de lecture #40 – 2017
Gérer ses biais cognitifs en tant que testeur – 4ème partie
Ceci est le quatrième et dernier article de la série des biais cognitifs. Si vous ne l’avez pas fait, commencez par lire Gérer ses biais cognitifs en tant que testeur – 1ère partie. Dans ce dernier épisode, nous allons répertorier quelques biais de la catégorie « Que devrions-nous nous souvenir? » tel que l’a classé Buster Benson dans son article que je vous conseille également de lire.
De quoi devrions-nous nous souvenir?
Biais de négativité
Quelque chose de très positif aura généralement moins d’impact sur le comportement et la cognition d’une personne que quelque chose d’aussi émotionnel, mais négatif.
Veillez à ne pas être trop négatif à propos du travail de quelqu’un d’autre, car il aura un plus grand impact que l’équivalent inverse en mots positifs. En raison de l' »effet Ikea », tout le monde est très sensible au sujet de son propre travail et veut qu’il soit apprécié, pas critiqué. Nous, les testeurs de logiciels, avons cette responsabilité d’être de bons communiquants en toutes circonstances; en cas de bonnes nouvelles, mais aussi pour les mauvaises. Aussi, faire preuve d’empathie sera toujours apprécié.
Gérer ses biais cognitifs en tant que testeur – 3ème partie
Besoin d’agir rapidement
La compensation du risque
Théorie qui suggère que les gens ajustent généralement leur comportement en réponse à la perception du niveau de risque, en faisant de plus en plus attention là où ils sentent un risque plus élevé et en étant moins prudent s’ils se sentent plus protégés.
En tant que testeur de logiciels, vous pouvez vous sentir plus protégé si vous savez que beaucoup de tests unitaires, de tests d’intégration et de tests end-2-end sont joués à chaque build (et qu’ils sont verts et pas désactivés), mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de risque à évaluer dans la nouvelle version, notamment si les nouveaux développements ont peu de tests unitaires, des tests d’intégration inutiles et pas de tests de bout en bout. Vous pouvez avoir plus de contrôle et en même temps devoir être toujours aussi vigilants avec ces nouveautés. Il est important de ne pas compenser le risque.
Gérer ses biais cognitifs en tant que testeur – 2ème partie
Dans la première partie de cette série consacrée aux biais cognitifs, nous avons vu une liste dédiée à la catégorie des biais dus à Trop d’informations. Je vous suggère de le lire si vous ne l’avez pas encore lu. Dans cette seconde partie, nous allons voir que le « manque de sens » peut aussi conduire à des biais.
Pas assez de sens
Illusion de validité
Une personne surestime sa capacité à interpréter et à prédire avec précision le résultat lors de l’analyse d’un ensemble de données, en particulier lorsque les données analysées montrent un modèle cohérent, lorsque les données « racontent » une histoire cohérente.
Vous êtes probablement victime de l’«Illusion de validité » lorsque vous testez une fonctionnalité avec un nombre limité d’environnements. Si vous ne trouvez aucun problème avec les 10 principaux environnements, le modèle est que la fonctionnalité fonctionne avec ces 10 environnements, l’histoire racontée par ces 10 résultats est qu’il n’y a pas de problème avec ce logiciel. Mais ces 10 environnements ne sont qu’une partie de toutes les possibilités, et si vous vous arrêtez là vous risquez de manquer quelque chose de très problématique. Le test peut être infini et vous ne serez guère en mesure de tester tout, mais il est de votre ressort de communiquer que vous ne pouviez pas tester tous les environnements et de donner un bon aperçu des risques.
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Gérer ses biais cognitifs en tant que testeur – 1ère partie
Cela faisait longtemps que je voulais écrire à propos des biais cognitifs. Le sujet m’est venu lors de la lecture de ce livre fascinant « Thinking, Fast and slow » de Daniel Kahneman (prix Nobel tout de même), mais aussi en consultant des billets de blog ou des articles (références à la fin). Une liste de tous les biais cognitifs est disponible sur Wikipedia, mais elle est tellement longue et désorganisée que s’en servir pour un article comme celui-ci m’a vite rebuté, et je dois admettre que j’ai « procrastiné » plus que de raison. Puis, un article de Buster Benson (Produit SlackHQ ) m’a relancé. Grace à son congé de paternité, il a décidé d’organiser cette liste en quatre sections: « Trop d’informations », « Pas assez de sens », « Nécessité d’agir rapidement » et « De quoi devrions-nous nous souvenir? ». Et maintenant tout est presque limpide …presque si vous allez lire ceci.
Une visualisation impressionnante a été faite par John Manoogian III et a depuis été ajoutée à la page Wikipedia.